Gap

Publié le par Fourmi

van-gogh-la-sieste(J'ai écrit ce texte hier. Je tiens à le conserver ici, pour ne pas oublier.)

 

Je m'étonne de ce changement.

 

Un jour, je suis avec des gens que j'aime au soleil, au bord de l'eau pour un pique-nique. Peu importent les cons. L'ambiance est simple, le temps est suspendu.

Le lendemain, je revois ce décor gris et terrible, impitoyable, qui tente à chaque instant d'aspirer tout ce qui reste de positif en moi. Ici, j'ai tendance à oublier que je suis plein de projets, que je désire des tas de choses et que je suis très capable. Ici, je ne suis plus qu'un robot.

Finalement, qu'est-ce qui m'empêche d'avoir cette vie agréable, de connaître ce temps suspendu plus souvent ? Il faut bien travailler pour vivre, évidemment. Alors pourquoi ne pas travailler dans un cadre privilégié, capable de me faire revivre ce temps suspendu encore et encore ?

Pourquoi je dois m'habiller avec une cravatte et une sacoche pour aller travailler ? Et pourquoi je dois attendre une heure après ma sortie du travail pour m'allonger et somnoler ? Et pourquoi le climat ici me rend malheureux les cinq sixièmes du temps ?

Je veux pouvoir m'allonger dans un hamac entre deux arbres, le soir après le travail pour réfléchir et me reposer. Je veux pouvoir être heureux toute l'année grâce au soleil et à la bonne humeur ambiante.

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